58ème étape
Arrivée à PALAS DE REI
Nous partons à 6h et le départ se fait dans la nuit noire à la lampe électrique. Très vite lorsque le jour se lève nous nous apercevons que le ciel est très bas et tout noir - arriverons nous à faire nos 25km sans la pluie ? Aujourd'hui nous longeons une petite départementale sur un petit chemin spécialement fait pour les pèlerins.
Les aires de repos sont plus nombreux, ainsi que les bars pour pérégrinos : cela ce voit que l'on approche de Santiago de compostella.
Plein de nouveaux pèlerins sont arrivés sur le chemin pour faire les 100 derniers kilomètres et donc à l'arrivée à PALAS DE REI personne ne veut laisser sa place à l'albergue.
Les petits villages traversés sont très typiques avec leurs sillos à grain, lers lavoirs, leurs cimetières à tombes superposées et leurs calvaires de plus en plus nombreux.
Mais le mauvais temps nous rend un peu maussade, dommage car nous apprécions beaucoup moins le paysage qu'hier.
Nous retrouvons Solange au bar en face de l'albergue, il fait froid, il y a beaucoup de vent, elle se réchauffe en buvant un chocolat après avoir fait ses 10 km à pied sur le même chemin que nous.
Patricia
Arrivée d'un pèlerin à l'albergue après sa marche :
Le pèlerin se débrouille pour arriver à la fin de son étape entre 12 et 13h à la recherche d'une albergue (prix entre 3 et 8€). Si elle n'est pas ouverte le pèlerin dépose son sac par ordre d'arrivée devant la porte et prend son repas classique du pèlerin : sardines, tomates, pain et fruit aux alentours.
Si l'albergue est ouverte le pèlerin prend possession de son lit, la capacité de l'albergue varie entre 8 à 40 batteries de 2 lits superposés, dans la même pièce. Les lits du bas sont pris en priorité par ceux qui ont mal aux pieds ou par les plus âgés.
Ensuite vient la douche et quelquefois le pèlerin est surpris, la quantité est là 8 à 10 douches, mais ce sont des box sans intimité ni crochet pour mettre son linge, il n'y a qu'un seul banc au fond de la pièce où tout le monde se retrouve.
Il y a ensuite le lavage du linge (on emporte le stricte nécessaire donc obligation de laver tous les jours), attente du bac à laver et recherche de place sur le fil, ne pas oublier ses épingles car le linge s'envole. Le séchoir se trouve quelquefois sur le trottoir en face de l'albergue même si c'est une ville. D'autres fois les pèlerins se trompe de linge, il est vrai que nous avons pratiquement tout acheté chez décathlon, même les étrangers...................
Puis la sieste, le pèlerin doit récupérer car il se lève de très bonne heure souvent à 5h avant de faire 7 à 9h de marche par jour. Ce sera ensuite la visite de la ville et les courses pour le soir et le lendemain (il faut regarder si la cuisine de l'albergue possède des ustensiles de cuisine, sinon il nous faudra faire avec et parfois utiliser la seule casserole à tour de rôle ou solution de facilité repas périgrinos au bistro du coin entre 7 et 10€).
A 19h repas avec ce que nous avons trouvé. Souvent des pates, du fromage, yaourts et fruits et pour accompagner le tout quelques verres de vin du pays (qui nous font oublier la proximité du lit du pélerin couché à coté de nous et les ronflements des autres, etc.).
Puis vers 20h messe avec bénédiction du pèlerin. A 21h maxi, le pèlerin est couché et il essaie de dormir. Le commutateur général est souvent coupé à 22h30 et les portes fermées à clés. Normalement la lumière est rétablie dès 6h si ce n'est pas le cas, le pèlerin déjeune à la lueur de sa lampe frontale (idem pour ranger le sac, et s'habiller ................
Tout cela est vrai nous le vivons depuis que nous sommes en Espagne !!!!!!!!!!!!!!!!!!!